Newsletter septembre 2019

Newsletter septembre 2019

Agenda de rentrée

Caroline et Gérard ont la joie de vous présenter une première esquisse du programme de la saison 2019-2020

Cours hebdomadaires 


Inscriptions ouvertes formulaire en ligne

Un nouveau menu, des horaires inchangés. Pour plus d’information, rendez-vous ici
Nous vous donnons rendez-vous à partir du lundi 23 septembre 2019 .

Encore quelques places disponibles notamment les lundis, n’hésitez pas à nous contacter !

Les ateliers du week-end

Avec Caroline
Samedi 23 novembre 2019 de 14h30 à 18h
Samedi 28 mars 2020 de 14h30 à 18h

Avec Gérard
Samedi 11 janvier 2020 de 14h30 à 16h30
Samedi 30 mai 2020 de 14h30 à 16h30

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Stage en résidentiel petit déjeuner inclus!

Crédit photographique © Poupée Vaudou

Zhineng Qigong Ô Gîte des Arnaux

Stage printemps 2020

Une rencontre sur 3 jours au cœur de la nature dans le Vercors.
Du samedi 16 au lundi 18 mai 2020
Nombre de participants limités à 20 personnes.

Vous trouverez les renseignements sur les stages & ateliers sur notre site.

Les pré-inscriptions sont ouvertes et se font directement en ligne ou par mail. Tarif préférentiel pour les inscriptions précoces, jusqu’à mi-octobre 2019.

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Edito

Crédit photographique © Poupée Vaudou

Coté pile

Le yin et le yang, leur naissance… Imaginez-vous prendre la posture du Wu Ji, vous vous ancrez, votre corps est présent lourd, et votre esprit lui reste léger, dans un équilibre. Au bout d’un moment vous sentez que votre posture, atteint des profondeurs, que vous vous enfoncez dans la posture, qu’il n’y a rien… Et puis un bruit, un moustique, surgit, la colère monte vous explosez… Et vous avez compris la naissance du yin et du yang.

Sa naissance : au départ il n’y avait qu’un état, liquide, sombre, inerte, qui devenait de plus en plus dense, et à un moment du fait de sa compression, de sa putréfaction se crée un mouvement qui entraine une explosion (au début du yin yang comme au début de big bang ? ), qui donne le feu. Vous aviez le noir et tout à coup apparaît une autre moitié qui est rouge car elle représente le feu *.

Les deux petits points sont les points d’équilibre, si le froid dépasse un stade, le feu s’éteint, si le feu dépasse un stade le froid disparaît. Les deux points sont donc l’expression d’un échange qui se fait pour maintenir l’équilibre.

Que peut on en déduire ?

Que le yin et le yang sont opposés. Deux natures différentes, même si constituées d’une même énergie. 

Que le yin et le yang ne sont pas fixes, ils ont besoin d’un mouvement, d’un échange pour rester équilibrés. L’un et l’autre se nourrissent, s’équilibrent, s’appauvrissent mutuellement donnant des cycles. L’un et l’autre ne peuvent vivre, se définir sans l’autre (on définit le jour par rapport à la nuit), et chacun croit et décroît en fonction de la croissance et la décroissance de l’autre, le jour est petit à petit remplacé par la nuit, et la nuit remplace petit à petit le jour. 

Une même chose peut être yin dans une situation et yang dans une autre situation. Regardez dans la vie courante, une eau sortie du frigo est yin par rapport à un café, mais elle est yang par rapport à la glace sortie du congélateur. Alors teintez votre rentrée de yin et de yang….

A très vite, Gérard

* le rouge du feu est devenu blanc suite à l’influence des jésuites au 17eme siècle pour que cette opposition de couleur s’apparente à l’opposition du blanc représentant le bien et le noir le mal. 

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« Votre corps est un jour qui se lève et une nuit qui s’étale, sa croissance est le printemps, l’hiver son repos. Vous vivez au rythme de la terre et partagez avec eux la même et unique vie. »

Namgyal Yamphel
Crédit photographique © Poupée Vaudou

Coté face

Dans la spirale du vivant, une alternance de couleur, rythme, un assemblage, une opposition complémentaire, le yin et le yang. Coexistence de forces en transformation permanente, mouvement perpétuel. Ce concept de yin-yang sous tend la notion de relativité nous dit Isabelle Laading dans son introduction Fondement de le pensée chinoise.

C’est une invitation à la non-dualité. Avec le yin-yang on parle de dynamique, il ne s’agit pas d’un « ou » mais d’un « et ». Le symbole du yin-yang exprime l’harmonie, l’unité illustrée par le symbole du Taiji.

Dans nos pratiques, celle d’un art interne comme le qi gong ainsi que notre gestuelle quotidienne quelque chose de l’ordre de cet équilibre parfait peut se vivre dans le corps conscient. Sentir les points de transmutation, le yin dans le yang et inversement qui existe en toute chose.

Comme l’eau dans la roche, il est intéressant d’aller rencontrer le Yin du Yang et le Yang du Yin. Tout est matière à exploration, regarder, écouter, marcher, nager, porter, toucher… Il me vient ce passage du Tchouang Tseu :

« Les rames allaient et venaient avec aisance et semblaient se mouvoir guidées par la cadence des hymnes dynastiques. Les gestes se conformaient au rythme secret du Tao qui règle la marche des astres et mène la ronde des saisons. En voyant Tchouang ramer on avait le sentiment d’assister à une liturgie. Les mains étreignaient avec fermeté les avirons mais le poignet restait souple. Les pieds se déplaçaient méthodiquement dans l’espace restreint délimité par l’amplitude du mouvement des bras, traçant sur le fond de la barque comme une aire sacrée. Le buste qui allait et venait d’avant en arrière, à la façon d’un balancier, régulièrement, sans heurt et sans hâte, battait la mesure des révolutions cosmiques ; le corps entier se mouvait léger, souple aérien comme un battement d’aile de mouette, ou les mouvements de pinceau d’un calligraphe expert. Tout dans son corps était harmonieux, pas un geste qui ne fût juste ; même le gonflement du muscle que l’effort à peine visible, imprimait à l’épaule, lui conférait un surcroit de dignité et grandeur. […] Le mouvement ample et lent et le va-et-vient du corps d’avant en arrière, accompagnant les deux temps d’inspiration et d’expiration du souffle, n’étaient pas sans rappeler les exercices auquel les adeptes des arts de longue vie s’adonnaient, baignés des influx astraux dispensés par la lueur ensanglantée de l’aube afin d’irriguer tout l’organisme de leurs vertus bienfaisantes. Un bon rameur allait comme la flèche des heures et des heures sans jamais donner impression d’effort ni de fatigue. C’était comme une marche sur l’eau. « 

Tchouang Tseu maitre du Tao par Jean Levy aux éditions Pygmalion

Dans l’harmonie des souffles, voilà possiblement de quoi nous inspirer

A très vite!

Caroline

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